Voyager seul aussi longtemps sera probablement pour moi LE grand défi du voyage mais il n’y a derrière ce choix aucune volonté de prouver quoi que ce soit, ni à moi-même ni aux autres. Il s’agit d’ailleurs plutôt d’un choix imposé dans le sens où je fais le choix de voyager seul plutôt que ne pas voyager faute d’avoir rencontré le/la complice idéal(e) pour cette aventure au long court.
C’est incontestable, voyager à plusieurs présente de nombreux avantages et permet d’apporter un sentiment de sécurité supplémentaire, cependant voyager seul ne m’inquiète pas vraiment et je garde de mes précédents voyages en solitaire un grand sentiment de satisfaction et de liberté. Voyager seul, c’est être face à soi-même, c’est douter et se remettre en question, c’est faire des choix et en assumer pleinement les conséquences... bref, c’est vivre intensément chaque instant.
J’ai aussi pu me rendre compte à quel point voyager seul est une invitation à la rencontre. D’une part parce qu’étant seul on semble automatiquement plus accessible mais aussi et surtout parce que voyager seul, c’est s’obliger soi-même à aller vers l’autre
Je pars donc seul mais mon vélo reste ouvert à toute proposition de compagnie vélocipédique, qu’elle soit d’un jour ou de plusieurs semaines.